De quoi parlent les histoires d'Alice Munro ?
De baisers donnés.
De meubles encombrants dont on ne parvient pas à se séparer.
De trahisons nécessaires.
De mots d'adieu.
De femmes déchirées entre la passion et la vie domestique, le désir d'être libre et la bonne éducation.
Neuf histoires d'amour, en somme
La nouvelle traduction d'Agnès Desarthe restitue avec précision leur charme subtil.
Traduit de l'anglais (Canada) par Agnès Desarthe.
Ce sont trois longues nouvelles encadrées par deux contes. Melancolia est un livre sur l'expérience de la séparation, sur ce trauma qui a marqué notre naissance et, par la suite, chacune de nos métamorphoses. L'immense écrivain Mircea Cartarescu en fait ici l'étude à travers trois étapes de la vie : la petite enfance, l'âge de raison, l'adolescence.
Un enfant de cinq ans, dont la mère est sortie, se persuade qu'il a été abandonné : « C'est là le point de départ de la mélancolie, de ce sentiment que personne ne nous tient plus par la main. » Isabel et Marcel, frère et soeur, vivent au sein d'une famille ordinaire comme deux enfants perdus dans la forêt profonde. Lorsque la fillette tombe malade, son frère se jure d'obtenir sa guérison en partant affronter ce qui le terrifie le plus. Un adolescent se questionne sur la différence sexuelle. Il tombe amoureux. Son corps change : mois après mois, il range dans une armoire les peaux devenues trop petites...
Magnifiques variations sur les grands thèmes de l'auteur : le passage du temps, la poésie, le réel et l'irréel, le masculin et le féminin.
Mircea Cartarescu est né en Roumanie en 1956. Docteur en Lettres, il enseigne aujourd'hui la littérature roumaine à l'université de Bucarest. Poète, romancier, critique littéraire, journaliste, il est aussi membre de l'Union des écrivains roumains ainsi que du Parlement culturel européen.
Il a publié près de 30 livres et de nombreux articles ; son travail a été traduit dans 20 langues. Lauréat de dizaines de distinctions littéraires parmi les plus importantes, il a été couronné en 2018 par les prestigieux prix Thomas-Mann (Allemagne) et Formentor de las Letras (Espagne).
Parus en français, entre autres : Orbitor (Denoël, 1999, puis Folio Science-Fiction no 90) ; L'OEil en feu (Orbitor II, Denoël, 2005) ; Pourquoi nous aimons les femmes (Denoël, 2008) ; L'Aile tatouée (Orbitor III, Denoël, 2009) ; Le Levant (P.O.L, 2014) et La Nostalgie (P.O.L, 2017).
Edition enrichie (Introduction, notes, documents, chronologie et bibliographie)Suivi de L'Histoire des voyages de Scarmentado et de Poème sur le désastre de Lisbonne.
Candide nous conte les mésaventures d'un voyageur philosophe qui affronte les horreurs de la guerre et les sanglants caprices de la Nature ; qui connaît les désillusions de l'amour et découvre les turpitudes de ses semblables, faisant à l'occasion l'expérience de leurs dangereuses fantaisies. Pourtant si l'homme est un bien méchant animal et si l'existence n'est qu'une cascade de catastrophes, est-ce une raison pour que le héros perde sa sérénité et le récit son allégresse ? Sous la forme d'une ironique fiction, Candide propose une réflexion souriante sur l'omniprésence de la déraison qui puise sa force aux sources vives d'une expérience humaine, celle de l'auteur. Candide, on l'a dit, ce sont les « Confessions » de Voltaire, et c'est en cela qu'il nous émeut.
Mais ce « roman d'apprentissage » est aussi - et peut-être surtout - un festival merveilleusement ordonné de drôlerie et de fantaisie sarcastique, ruisselant d'un immense savoir maîtrisé qui ne dédaigne jamais de porter le rire jusqu'au sublime. C'est en cela qu'il nous éblouit et qu'il nous charme.
Edition de Sylviane Léoni.
Un couple détruit par l'alcool, le regard acéré d'un employé d'agence de voyage sur les gens fortunés, un brave gars perdu dans un bar du Sud profond, un pauvre type qui fait de curieuses rencontres nocturnes. Ces gens simples affrontent comme ils peuvent l'orage de leurs existences, banales en apparence, mais si émouvantes quand on en partage l'intimité. Des vies faites de courage, d'échec, de naïveté, de sorties de route et d'histoires d'amour qui finissent mal.
Dans ce recueil de huit nouvelles, Petros Markaris nous promène dans le temps et dans l'espace, de la Grèce contemporaine à celle des colonels, de l'Allemagne d'aujourd'hui à celle de 1944, d'Athènes à Istanbul durant les pogroms visant la communauté grecque. Le lecteur retrouve l'hypersensibilité de l'auteur à la question des migrants et de " l'étranger ", le dégoût du nationalisme, l'analyse subtile des relations complexes entre Grecs et Turcs tantôt oppresseurs, tantôt opprimés. Et les effets durables de la crise sur la population.
Au fil des énigmes, des investigations, des cadavres exhumés, Petros Markaris déploie tout son registre, du tragique abordé avec pudeur au rire franc en passant par le sarcasme et le sourire en coin.
En fustigeant l'état de la société à travers des enquêtes criminelles, il démontre une fois de plus ses talents de conteur, d'observateur attentif de son époque, de commentateur incisif et lucide. Sans jamais se défaire de son empathie pour ses personnages.
Un don juan patenté s'impose la chasteté mais compense en collectionnant les baisers volés ; un kleptomane retrace son parcours de vie à travers les objets qu'il a dérobés ; un couple séparé se retrouve par hasard et remonte les cinq ans de sa relation, en partant de la rupture banale pour revenir au coup de foudre initial ; une jeune femme qui accumule les échecs professionnels et amoureux réussit à toujours avancer en faisant du surplace ; un acteur naïf voit sa vraie vie se transformer en un cauchemardesque thriller de série B.
Tous ces chemins que nous n'avons pas pris nous donne à voir ces rencontres fortuites qui font affleurer le passé à la surface de nos émotions, ces décisions impulsives qui changent irrévocablement le cours d'une vie, ces hésitations et renoncements qui compliquent tout.
Des nouvelles pleines d'humour, de sensibilité et de surprises qui mettent en valeur une fois de plus le regard pénétrant, malicieux et bienveillant de William Boyd et son talent unique de conteur.
William Boyd est né à Accra (Ghana) en 1952 et a étudié à Glasgow, Nice et Oxford, où il a également enseigné la littérature. Auteur réputé de fiction, d'essais et de théâtre, il est aussi scénariste et réalisateur. Il a repris en 2013 le flambeau de la saga " James Bond " créée par Ian Fleming.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Isabelle Perrin
Isabelle Perrin, que tout destinait à une sage carrière universitaire, contracte le virus de la traduction littéraire auprès de sa mère Mimi. Les incurables duettistes cosigneront plus de trente traductions, dont tous les romans de John le Carré depuis La Maison Russie.
Le tigre blanc, c'est Balram Halwai, ainsi remarqué par l'un de ses professeurs impressionné par son intelligence aussi rare que ce félin exceptionnel. Dans son Bihar natal miséreux, corrompu et violent, Balram est pourtant obligé d'interrompre ses études afin de travailler, comme son frère, dans le tea-shop du village. Mais il rêve surtout de quitter à jamais les rives noirâtres d'un Gange qui charrie les désespoirs de centaines de générations. La chance lui sourit enfin à Delhi où il est embauché comme chauffeur. Et tout en conduisant, en driver zélé, M. Ashok et Pinky Madam de centres commerciaux rutilants en banques avenantes, d'hôtels de luxe en restaurants à la mode, Balram Halwai est ébloui par les feux brillants de la Shining India du XXIe siècle, qui finit par avoir raison de son honnêteté. Car, de serviteur fidèle, Balram bascule dans le vol, le meurtre et pour finir... dans l'Entreprise...
Roman obsédant écrit au scalpel et à même la chair du sous-continent, Le Tigre blanc, conte moderne, irrévérencieux, amoral mais profondément attachant de deux Indes, est l'oeuvre du plus doué des jeunes auteurs indiens.
Booker Prize 2008
LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE
Par un jour d'été 1862, sur les berges de la Tamise, un jeune professeur d'Oxford, poète et mathématicien, improvise un conte pour distraire les trois fillettes d'un de ses amis. Charles Dodgson, alias Lewis Carroll, est en train d'improviser Alice au pays des merveilles.
Assise au bord de la rivière, Alice s'ennuie un peu quand soudain, venu de nulle part, surgit un lapin blanc pressé de regagner son terrier. N'hésitant pas à le suivre, Alice pénètre dans un monde de prodiges et de menaces qui n'est autre que le royaume de l'enfance. Et voici le Chat du Cheshire à l'étrange sourire, la terrible Reine de Cœur, le Chapelier fou et le Lièvre de Mars, la Tortue-Façon-Tête de Veau et le Valet-Poisson...
Un siècle et demi plus tard, ce monde enfantin et absurde, surréel et symbolique, est resté le nôtre.
" Tomasina pouvait juger de la fécondité d'un homme à son odeur et à son teint. Une fois, pour amuser Diane, elle avait ordonné à tous les individus de sexe masculin de tirer la langue. Ceux-ci s'étaient exécutés sans poser de question. Comme toujours. Les hommes aiment être objectifiés. "
La gent masculine, voilà le sujet des nouvelles qui composent Des raisons de se plaindre. Leurs petites lâchetés, leur mauvaise foi, leurs erreurs et leurs errances. Leurs soucis d'argent, leurs peines de cœur et leur compétition sexuelle... mais aussi leur charme, leur maladresse. On n'aimerait pas forcément croiser ces personnages dans la vraie vie. Mais l'humour et la cocasserie les rachètent. En somme, ils nous ressemblent.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Deparis.
Le Châtiment de Prométhée et autres fariboles se compose de 29 récits, écrits entre 1920 et 1938, qui réinterprètent, avec beaucoup de malice et d'intelligence, les grandes thématiques bibliques et historiques.
Chaque nuit, Leodegar le Resplendissant se réveille en hurlant dans son palais. Quelle est donc l'angoisse qui étreint le conquérant dans son sommeil ? S'agit-il d'un drame intime, ou bien de l'écho multiple des émotions qui animent le peuple du vieux royaume ?
Désenchantement de Suzelle, la petite paysanne, devant la cruauté de la vie ? Panique de maître Calame, le copiste, face aux maléfices qui somnolent dans ses archives ? Scrupule d'Ædam, le chevalier, à manquer aux lois de l'honneur ? Hantise de Cecht, le housekarl, confronté aux fantômes de la forêt ? Appréhension de Benvenuto, le maître assassin, d'être un jour l'objet d'un contrat ? Ou peurs primales, peurs fondamentales, telles qu'on les chuchote au Confident, qui gît au plus noir des ténèbres...
À travers dix destins se dessine une géographie du vieux royaume, de ses intrigues, de ses cultes, de ses guerres. Et de ses mystères, dont les clefs se nichent, pour beaucoup, dans les méandres du coeur humain.
Jean-Philippe Jaworski, né en 1969, est aussi l'auteur de deux jeux de rôle : Tiers Âge et Te Deum pour un massacre. Conjuguant gouaille et esprit des contes de fée avec l'astuce et le sens de l'aventure d'un Alexandre Dumas, le romancier de Gagner la guerre propose de tumultueux Récits du vieux royaume, dans un sommaire complété de trois nouvelles supplémentaires (dont une inédite), de six annexes (dont une longue chronologie)... et, en ouverture, d'un « Avertissement au Lecteur » par Don Benvenuto Gesufal !
Les meilleures nouvelles de Françoise Bourdin enfin réunies !
Dans
Hors saison, la nouvelle qui a donné son titre à ce recueil, deux histoires se croisent. Celle de Sabine – dont le couple bat de l'aile et qui part pour Honfleur faire le point – et celle de Jag, qui connaît bien la maison dans laquelle elle a trouvé refuge. C'est là que vivait Laetitia, l'amour qu'il n'a jamais pu oublier. L'une craint de passer à côté du bonheur, l'autre a peut-être laissé le sien lui échapper...
Avec ce recueil, Françoise Bourdin nous prouve qu'elle excelle dans l'art de la nouvelle. Avec humour ou mélancolie, elle parvient à capturer en quelques pages l'essence de ses personnages. Dix textes intenses, dont un inédit, où elle explore des thématiques chères à son coeur – relations parents-enfants, abandon, amour des chevaux – et où elle démontre une fois encore son immense talent de conteuse.
Il y a des nains furieux qu'on leur ait dérobé leur or, Jack qui n'est pas très pressé de monter à son haricot, Cloclo qui se réincarne dans le métro et des jeunes filles habillées de blanc qui hantent les routes la nuit...
Mais il y aussi des enquêtes glauques et angoissantes, l'enfer des combats à Falloujah et des ombres qui, chaque soir, dansent pour leur public.
Entre fantasy et fantastique, Karim Berrouka nous propose un livre où le rire se mélange à l'effroi. Des délires les plus fous aux atmosphères les plus sombres, peut-être bien, au fond que les ballons dirigeables rêvent parfois de poupées gonflables...
L'une rêve, l'autre pas a reçu :
o le Prix Hugo de la meilleure novella en 1992
o le Prix Nebula de la meilleure novella en 1991
o Le Prix Asimov des lecteurs en 1992
o Le Grand Prix de l'imaginaire en 1995
Alors que deux jumelles viennent au monde, l'une d'elles a été génétiquement modifiée pour ne plus avoir besoin de sommeil. Chaque jour, elle dispose de huit à dix heures en plus pour vivre et découvrir le monde...
Des heures qui feront aussi d'elle un être à part. Dès lors, comment trouver sa place dans une société qui n'est plus la vôtre ?
Nancy Kress est l'une des belles voix de l'imaginaire mondial avec des romans comme Après la chute, Le Nexus du Docteur Erdmann ou encore Les Hommes dénaturés. Elle développe une science-fiction au carrefour de la science, de la conscience sociale et de la poésie.
L'une rêve, l'autre pas est son chef-d'oeuvre. Il a obtenu le prix décerné par Science Fiction Chronicle.
À Paris, dans le quartier des Batignolles, on découvre un petit vieux assassiné chez lui. Des lettres tracées dans son sang désignent le meurtrier.
Mais Méchinet en a vu d'autres ! Assisté de Godeuil, un jeune étudiant en médecine, le policier émet quelques réserves sur cette culpabilité toute trouvée...
Commence alors une palpitante enquête pour réfuter l'évidence : indice après indice, la vérité se fait jour, tandis que le suspect s'obstine à revendiquer le crime.
Les douze nouvelles de ce recueil sont des portraits de désespoir rural, des tranches de vie oblitérées par la misère, le manque d'éducation, la drogue. Situées dans le décor sauvage et magnifique des Appalaches, déjà rencontré dans Le Monde à l'endroit et Une terre d'ombre, elles évoluent entre l'époque de la guerre de Sécession et nos jours. Elles décrivent avec une compassion affligée et lucide de pathétiques gestes de survie, une violence quotidienne banalisée par la pauvreté, des enfants sacrifiés par leurs parents au culte de la meth ou des actes meurtriers commis sous couvert de bonnes intentions. Elles parlent aussi de vieux mythes et des croyances qui perdurent dans cette contrée imperméable au progrès et à la modernité.
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À mi-chemin entre le minimalisme de Raymond Carver et le gothique de William Faulkner, Ron Rash écrit une prose d'une noirceur poétique, laissant par instants entrevoir un éclair d'humanité même chez les êtres les plus endurcis.
Né en Caroline du Sud en 1953, Ron Rash est un poète, auteur de cinq recueils de nouvelles et de cinq romans, tous lauréats de prestigieux prix littéraires –Sherwood Anderson Prize, O. Henry Prize (deux fois), James Still Award, Novello Literary Award. Il est titulaire de la chaire John Parris d'Appalachian Studies à la Western Carolina University.
Incandescences a été récompensé en 2010 par le Frank O'Connor International Short Story Award.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Reinharez
Il fût un temps où cette ville était au centre du monde. Un temps où sa puissance se nourrissait du sang et du fer. Mais aujourd'hui elle n'est plus que rouille et elle attend la ruine.
C'est un territoire parfait pour Willie Flambeaux et Randi Wade. Lui est agent de recouvrement, elle, détective.
Mais lorsqu'une série de meurtres particulièrement atroces ensanglante cette ville qu'ils croyaient si bien connaître, ce n'est plus dans le labyrinthe des rues qu'ils auront à mener l'enquête, mais dans les recoins les plus sombres de leurs propres passés. Là où se cachent leurs plus grandes peurs.
Auteur du Trône de Fer, George R. R. Martin signe avec Skin Trade un roman policier dans lequel se mélange flics, fantastique et loups garous. Un suspens haletant et grandiose, qui a reçu le World Fantasy Award. Et pour aller plus loin, ce livre contient un dossier sur l'auteur.
« D'un blanc cristallin, ce blanc dur et froid, presque bleu, le dragon de glace était couvert de givre ; quand il se déplaçait, sa peau se craquelait telle la croûte de neige sous les bottes d'un marcheur et des paillettes de glace en tombaient. Il avait des yeux clairs, profonds, glacés. Il avait des glaçons pour dents, trois rangées de lances inégales, blanches dans la caverne bleue de sa bouche S'il battait des ailes, la bise se levait, la neige voltigeait, tourbillonnait, le monde se recroquevillait, frissonnait. S'il ouvrait sa vaste gueule pour souffler, il n'en jaillissait pas le feu à la puanteur sulfureuse des dragons inférieurs. Le dragon de glace soufflait du froid. »
Auteur du fabuleux cycle du Trône de Fer, George R. R. Martin nous prouve à travers les quatre nouvelles de ce recueil qu'il est aussi bon romancier que noveliste. Il sait tisser des intrigues passionnantes et des personnages puissants, aussi attirants qu'inquiétants.
Ce recueil contient aussi L'Homme en forme de poire, prix Bram Stoker et Portrait de Famille, prix Nebula.
Les seize histoires réunies dans Contes étranges ont été rédigées au cours des vingt années qui précédèrent la publication du chef-d'oeuvre de Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate (1850). Les choix établis par Edouard-Auguste Spoll mettent en lumière les multiples facettes du talent de l'auteur. De La Marque de naissance à La Grande Figure de pierre en passant par Mr Wakefield ou L'Image de neige, ils témoignent de la maîtrise absolue de l'auteur quand il s'agit d'analyser la condition humaine et la société puritaine.
Arrivé en 1829 dans une Grenade oubliée au milieu des montagnes et desservie par de mauvaises pistes qui sont autant de coupe-gorge, un Américain distingué, logé dans un palais à demi en ruine, va progressivement transformer un prétendu récit de voyage en recueil de contes digne des Mille et Une Nuits de l'Andalousie : un hommage à la gloire d'une Espagne maure anéantie par la violence de l'histoire et toujours vivante dans les coeurs et les imaginaires.
James Salter n'était pas seulement un des grands romanciers américains du vingtième siècle. Tout au long de sa vie, il a écrit de nombreuses nouvelles qui ont fait sa renommée. Last Night réunit l'intégralité de ces textes.
Que ce soit dans les recueils American Express et Bangkok (l'Olivier, 1995 et 2003) ou dans les quatre nouvelles inédites incluses dans ce volume, on retrouve dans ces formes courtes tout ce qui fait l'univers et le style de Salter : son obsession pour l'amour, l'amitié et l'honneur, le passage du jour à la nuit, de la jeunesse à l'âge adulte, de la vie à la mort, l'appel de la mélancolie et celui du corps des femmes, dans des pages à la sensualité troublante et raffinée.
" En une phrase, James Salter parvient à suggérer une existence entière. "
The New York Times
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Rabinovitch, Lisa Rosenbaum et Marc Amfreville.
L'amour est-il un microbe? Comment subir des parents bornés? Fumer des pétards rend-il mou? À quel âge doit-on coucher? Faut-il réagir quand on reçoit un message de son père adressé à sa maîtresse? Combien de mois vit une dreadlock? Peut-on fuguer légalement?
En 29 nouvelles, Claire Castillon photographie l'adolescence, cet âge où l'entre-deux fait rire et mal à la fois. Qu'ils soient angoissés ou lourds de leurs secrets, les adolescents habitent un monde à décrypter. Autant de mini-comédies qui tournent parfois au drame quand la solitude ou la mélancolie sont les plus forts, et composent un livre tendre, drôle et parfois déchirant.
" La vision de Hao Jingfang est à la fois sensible et grandiose, rigoureuse et délicate, une étude compatissante de la fragilité humaine face au progrès implacable. Sans perdre la foi en la suprématie de la Raison, ses histoires nous rappellent que la seule chose qui changera le monde est la Passion. " - Ken Liu
Le futur tel que vous ne l'avez jamais lu. À travers douze nouvelles d'une rare sensibilité, Hao Jingfang explore l'humain face à un avenir incertain.
L'insondable profondeur de la solitude, c'est celle de l'individu confronté à la marche inéluctable du temps et de la civilisation, de l'évolution et de la technique, de l'aliénation et du pouvoir. Sa fragilité et sa détresse, ses désirs et son besoin de résistance, ce sont les nôtres, nous les partageons universellement, et Hao Jingfang les éclaire d'une plume délicate et compatissante.
Une mission de tout repos pour trois sorcières de haut vol (Air Balai) : empêcher les épousailles d'une servante et d'un prince. Pas de quoi impressionner Mémé Ciredutemps, Nounou Ogg et Magrat Goussedail. Oui, mais : 1. Ça se passe à l'étranger (beurk !), dans la cité lointaine de Genua. 2. Que faire d'une baguette magique de seconde main qui ne sait que transformer les choses en citrouille ? 3. Comment s'opposer au pouvoir irrésistible des contes s'ils sont manipulés par la redoutable « bonne fée » Lilith ? N'est-ce pas le merveilleux destin d'une servante que d'épouser le prince ? Comme celui des mères-grands de se faire dévorer par le loup ? Tel n'est pourtant pas l'avis de madame Gogol, la sorcière vaudou des marais de Genua. « enco an piti zassiette di gombo, ma chè ? »