Dans la lignée de Les Vertus de l'échec et La Confiance en soi, un nouvel essai de philosophie pratique, où Charles Pépin montre que toute vraie rencontre est en même temps une découverte de soi et une redécouverte du monde.
Une philosophie salutaire en ces temps de repli sur soi.
Pourquoi certaines rencontres nous donnent-elles l'impression de renaître ? Comment se rendre disponibles à celles qui vont intensifier nos vies, nous révéler à nous-mêmes ?
La rencontre – amoureuse, amicale, professionnelle – n'est pas un " plus " dans nos vies. Au cœur de notre existence, dont l'étymologie latine
ex-sistere signifie " sortir de soi ", il y a ce mouvement vers l'extérieur, ce besoin d'aller vers les autres. Cette aventure de la rencontre n'est pas sans risque, mais elle a le goût de la " vraie vie ".
De Platon à Christian Bobin en passant par
Belle du Seigneur d'Albert Cohen ou
Sur la route de Madison de Clint Eastwood, Charles Pépin convoque philosophes, romanciers et cinéastes pour nous révéler la puissance, la grâce de la rencontre. En analysant quelques amours ou amitiés fertiles – Picasso et Éluard, David Bowie et Lou Reed, Voltaire et Émilie du Châtelet... – il montre que toute vraie rencontre est en même temps une découverte de soi et une redécouverte du monde.
Une philosophie salutaire en ces temps de repli sur soi.
En puisant dans les textes des philosophes et des sages, dans les travaux des psychanalystes et des psychologues, mais aussi dans l’expérience de grands sportifs, d’artistes ou d’anonymes, ce livre éclaire le mystère de la confiance.
Cultiver les bons liens, s’écouter, s’émerveiller, passer à l’acte, admirer… Charles Pépin nous livre les clés, d’une confiance tournée vers les autres et vers la vie pour nourrir la confiance en soi.
Dans le prolongement des Vertus de l’échec, l’écrivain-philosophe signe un livre enthousiasmant, mettant la philosophie au service et à la portée de tous.
© Allary Éditions, 2018
(C) et (P) Audiolib, 2019
Durée : 5h03
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite.
Et si nous changions de regard sur l'échec ?
En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d'audace et d'expérience.
Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s'accomplir.
Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc-Aurèle, Saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu'elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant.
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite.
Des vertus, on ne parle plus guère. Cela ne signifie pas que nous n'en ayons plus besoin, ni ne nous autorise à y renoncer. Mieux vaut enseigner les vertus, disait Spinoza, que condamner les vices : mieux vaut la joie que la tristesse, mieux vaut l'admiration que le mépris, mieux vaut l'exemple que la honte. De la politesse à l'amour, dix-huit chapitres sur les vertus, celles qui nous manquent parfois, celles qui nous éclairent. Il ne s'agit pas de donner des leçons de morale, mais d'aider chacun à devenir son propre maître et son unique juge. Il n'y a pas de bien en soi : le bien n'existe pas, il est à faire et c'est ce qu'on appelle les vertus.
Peut-on continuer à faire de la politique comme si de rien n'était, comme si tout n'était pas en train de s'effondrer autour de nous ? Dans ce court texte politique, Bruno Latour propose de nouveaux repères, matérialistes, enfin vraiment matérialistes, à tous ceux qui veulent échapper aux ruines de nos anciens modes de pensée.
Cet essai voudrait relier trois phénomènes que les commentateurs ont déjà repérés mais dont ils ne voient pas toujours le lien – et par conséquent dont ils ne voient pas l'immense énergie politique qu'on pourrait tirer de leur rapprochement.
D'abord la " dérégulation " qui va donner au mot de " globalisation " un sens de plus en plus péjoratif ; ensuite, l'explosion de plus en plus vertigineuse des inégalités ; enfin, l'entreprise systématique pour nier l'existence de la mutation climatique.
L'hypothèse est qu'on ne comprend rien aux positions politiques depuis cinquante ans, si l'on ne donne pas une place centrale à la question du climat et à sa dénégation. Tout se passe en effet comme si une partie importante des classes dirigeantes était arrivée à la conclusion qu'il n'y aurait plus assez de place sur terre pour elles et pour le reste de ses habitants. C'est ce qui expliquerait l'explosion des inégalités, l'étendue des dérégulations, la critique de la mondialisation, et, surtout, le désir panique de revenir aux anciennes protections de l'État national.
Pour contrer une telle politique, il va falloir
atterrir quelque part. D'où l'importance de savoir
comment s'orienter. Et donc dessiner quelque chose comme une
carte des positions imposées par ce nouveau paysage au sein duquel se redéfinissent non seulement les
affects de la vie publique mais aussi ses
enjeux.
Un soir de mai 1975, le philosophe Michel Foucault contempla Vénus s'élever dans le ciel étoilé au-dessus du désert des Mojaves, dans la vallée de la Mort, en Californie. Quelques heures auparavant, il avait ingéré une dose de LSD offerte par les jeunes hôtes américains qui avaient organisé pour lui un road trip hors du commun. Ce fut une nuit d'hallucination et d'extase, qu'il décrira comme l'une des " expériences les plus importantes de [sa] vie ", ayant bouleversé son existence et son œuvre.
Cet épisode, rapporté par certains biographes, a longtemps été sujet à caution, considéré comme tenant davantage de la légende que de la réalité. C'était avant que ne soit redécouverte une archive étonnante : le récit détaillé de cette aventure, consigné à l'époque par Simeon Wade, le jeune universitaire californien qui avait entraîné l'auteur de l'
Histoire de la folie dans cette expérience psychédélique.
Demeuré inédit pendant plus de quarante ans, ce document original, mêlant anecdotes et dialogues, peut aussi être lu comme un texte littéraire, la chronique d'une excursion où se noue une amitié et d'où resurgit l'esprit d'une période.
Par temps de confusion, Jean François Billeter se pose l'une des questions les plus fondamentales de la philosophie moderne : la nature du sujet humain. C'est dans la considération et la compréhension de ce que nous sommes, que nous serons en mesure d'appréhender ce monde toujours plus illisible. Ce retour sur soi fut vécu par chacun de manière imposée, lors du confinement. Mais loin d'un appel au repli sur soi, l'auteur invite au contraire le lecteur à dialoguer avec lui pour éprouver sa nature de sujet.
Il en vient ainsi à ce constat fondamental : c'est précisément le je qui constitue le dénominateur commun entre chaque individu. Dans cet essai court, dense et singulier, il allie avec brio rigueur intellectuelle et méticulosité philosophique à son goût pour les mots clairs et simples.
Après avoir été professeur d'études chinoises à Genève, Jean François Billeter a quitté l'université pour se consacrer à ses propres travaux. Dans ses études sur certains textes remarquables de Tchouang-tseu et sur l'art chinois de l'écriture, il allie la plus grande rigueur sinologique au souci constant de se faire comprendre des lecteurs non sinologues, à la fois par la clarté de l'expression et par la richesse des références à l'héritage occidental, ou simplement à l'expérience commune.
Né d'une rencontre avec une classe de lycéens belges, ce livre incarne l'accomplissement d'un défi : celui qui consiste, pour un philosophe célèbre pour l'ambition et la richesse de son travail, à en proposer une introduction qui n'en perde pourtant jamais la pointe. C'est ce défi qu'a relevé Alain Badiou dans ce petit livre, mêlant entretiens et textes inédits, qui parcourt avec autant d'allégresse que de pédagogie plus de soixante années de publications, et traverse la totalité des domaines dans lesquels sa pensée s'est illustrée : ontologie fondamentale, mathématiques, politique, poésie ou amour - non sans multiplier les digressions en direction des grandes figures de l'histoire de la philosophie. À l'heure où l'oeuvre d'Alain Badiou est enseignée et commentée dans les universités et les grandes écoles du monde entier, il était temps qu'on dispose d'une boussole fiable afin de s'orienter dans son fantastique foisonnement. On la tient entre les mains.
Après l'éclatante campagne des Provinciales, Pascal aurait eu pour projet de composer une Apologie de la religion chrétienne. À sa mort, ses proches entreprirent de reconstituer cet ouvrage à partir des fragments épars trouvés dans ses papiers : c'est ainsi que naquirent les Pensées.Ni traité de métaphysique, ni auto-biographie mystique, ni même seulement apologie de la religion chrétienne, les Pensées décrivent l'homme dans sa grandeur et sa misère, posent les fondements d'une politique et d'une morale, sondent le sens de la vie et exhortent les coeurs à se tourner vers Dieu. Par le style fulgurant de l'auteur, la force de sa réflexion et son ardeur à persuader, elles constituent l'une des oeuvres les plus fascinantes de la littérature française. Ainsi que l'écrivait Chateaubriand, « les sentiments de Pascal sont remarquables surtout par la profondeur de leur tristesse, et par je ne sais quelle immensité : on est suspendu au milieu de ces sentiments comme dans l'infini ».
En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au XIXe siècle, en Algérie, l'État colonial interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent noir au prétexte qu'il était " menaçant ".
Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense.
Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l'insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l'autodéfense politique. Sous l'histoire officielle de la légitime défense affleurent des " éthiques martiales de soi ", pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique. Cette histoire de la violence éclaire la définition même de la subjectivité moderne, telle qu'elle est pensée dans et par les politiques de sécurité contemporaines, et implique une relecture critique de la philosophie politique, où Hobbes et Locke côtoient Frantz Fanon, Michel Foucault, Malcolm X, June Jordan ou Judith Butler.
Ecrit il y a plus de vingt-cinq siècles, l'Arthashâstra propose une véritable doctrine de l'État, moderne, bienveillant et efficace. Kautilya, surnommé le Machiavel indien, porteur d'un conservatisme éclairé y défend autant le bien-être du peuple que l'autorité de son Roi.
De cet immense traité, Jean-Joseph Boillot a extrait, traduit et adapté les grands principes de la bonne gouvernance. Parfaitement intemporelles, les questions qu'il aborde sont parfois même d'une étonnante actualité. Comment choisir ses ministres et mettre à l'épreuve leur moralité ? Comment assurer la sécurité des biens et des personnes ? Quel soin porter aux finances publiques et en prévenir les détournements ? Quelle place accorder à la justice ? Qu'est-ce que la souveraineté de l'État ?
Alors que les grandes démocraties occidentales souffrent d'une profonde crise de gouvernance, que leurs dirigeants et leurs programmes ne sont plus capables d'enrayer la montée des populismes, le citoyen trouvera peut-être un peu de réconfort et le politique un peu d'inspiration à la lecture de l'un des plus grands traités de l'Inde ancienne.
La bêtise est avant tout la sienne propre : on est toujours plus bête qu'on ne le voudrait. Mais s'en rendre compte est déjà un moyen de la surmonter. Comment toutefois faire face aussi à la bêtise en groupe ? institutionnelle ? professionnelle ? Celle qui est arrogante et sûre d'elle ? celle qui est véhiculée, divulguée, propagée ?
En quelques tutoriels efficaces et imparables, François Rollin déjoue les manoeuvres et manipulations de la bêtise, la sienne d'abord, celle des autres, avec un peu moins d'espoir de réussite. En quelques chapitres aussi désopilants que parfaitement sérieux, François Rolin identifie l'ennemi, propose des parades, met au point une méthode. Ces formules font mouche : elles font rire, certes, mais elles contiennent des vérités que ne renieraient pas les meilleurs des philosophes. Ce livre se situe ainsi dans l'esprit des Dictées loufoques du Pr Rollin (éd. La Martinière) mais aussi dans la lignée de l'humour singulier du roi Loth de la série Kaamelott, tout en proposant un véritable diagnostic de la bêtise, dans ses différentes facettes (sottise, balourdise, ignorance, naïveté... ).
Illustré par Daniel Goossens
Préfacé par Alexandre Astier
Sous la forme d'une magistrale enquête philosophique et historique, ce livre propose une histoire inédite : une histoire
environnementale des idées politiques modernes. Il n'ambitionne donc pas de chercher dans ces dernières les germes de la pensée écologique (comme d'autres l'ont fait), mais bien de montrer comment toutes, qu'elles se revendiquent ou non de l'idéal écologiste, sont informées par une certaine conception du rapport à la terre et à l'environnement.
Il se trouve que les principales catégories politiques de la modernité se sont fondées sur l'idée d'une amélioration de la nature, d'une victoire décisive sur ses avarices et d'une illimitation de l'accès aux ressources terrestres. Ainsi la société politique d'individus libres, égaux et prospères voulue par les Modernes s'est-elle pensée, notamment avec l'essor de l'industrie assimilé au progrès, comme affranchie vis-à-vis des pesanteurs du monde.
Or ce pacte entre démocratie et croissance est aujourd'hui remis en question par le changement climatique et le bouleversement des équilibres écologiques. Il nous revient donc de donner un nouvel horizon à l'idéal d'émancipation politique, étant entendu que celui-ci ne peut plus reposer sur les promesses d'extension infinie du capitalisme industriel.
Pour y parvenir, l'écologie doit hériter du socialisme du XIXe siècle la capacité qu'il a eue de réagir au grand choc géo-écologique de l'industrialisation. Mais elle doit redéployer l'impératif de protection de la société dans une nouvelle direction, qui prenne acte de la solidarité des groupes sociaux avec leurs milieux dans un monde transformé par le changement climatique.
L'itinéraire spirituel et le parcours de vie d'Etty Hillesum, jusqu'à la veille de sa déportation : un hymne à la beauté de l'existence, un vibrant plaidoyer pour l'humanité.
Au cœur de la barbarie nazie qui s'exerce sur les Pays-Bas occupés, une voix s'élève, l'emporte sur les ténèbres. Cette voix est celle d'Etty Hillesum, jeune femme juive de vingt-sept ans, dont les cahiers et la correspondance tenus durant les années les plus noires de l'Histoire attestent d'une confiance absolue dans le sens et la beauté de la vie et d'une inébranlable foi en l'être humain. " Je cherche à comprendre et à disséquer les exactions, écrit-elle, j'essaie toujours de retrouver la place de l'homme dans sa nudité, sa fragilité, de cet homme bien souvent introuvable. Enseveli parmi les ruines monstrueuses de ses actes absurdes. "
Pour parvenir à cette lucidité, Etty a suivi un chemin singulier. Sa sensualité débordante l'a d'abord conduite à multiplier les conquêtes amoureuses auprès de partenaires toujours plus âgés qu'elle, rejoignant à cet égard une démarche résolument moderne. Puis, c'est l'un d'entre eux, Julius Spier, un psychologue de l'école jungienne, dont elle sera tour à tour la patiente, la maîtresse, la disciple et l'amie de cœur, qui l'aidera à " accoucher de son âme ", et à aimer plus qu'un homme, Dieu et l'humanité tout entière. Grâce aux lectures auxquelles il l'initie - la Bible et les Évangiles, saint Augustin, Maître Eckart ou le poète R. M. Rilke - et à la qualité de leurs échanges, elle emprunte peu à peu une voie spirituelle propre, en marge de tout dogme quoique proche de la morale chrétienne.
À l'heure des convois pour Auschwitz, elle portera secours à ses frères détenus au camp de transit de Westerbork, antichambre des camps de la mort. Refusant de se désolidariser des siens, elle endossera jusqu'au bout le destin de son peuple. Celle qui rêvait de devenir un écrivain laisse des pages d'une indéniable qualité littéraire et d'une infinie sagesse : " Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n'ayons d'abord corrigé en nous. L'unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-même et pas ailleurs. "
La Poétique de l'espace explore, à travers les images littéraires, la dimension imaginaire de notre relation à l'espace, en se focalisant sur les espaces du bonheur intime. Le « philosophe-poète » que fût Gaston Bachelard entend ainsi aider ses lecteurs à mieux habiter le monde, grâce aux puissances de l'imagination et, plus précisément, de la rêverie. Aussi l'ouvrage propose-t-il tout d'abord une suite de variations poético-philosophiques sur le thème fondamental de la Maison, de celle de l'être humain aux « maisons animales » comme la coquille ou le nid, en passant par ces « maisons des choses » que sont les tiroirs, les armoires et les coffres. Il ouvre de la sorte une ample réflexion sur l'art d'habiter le monde, impliquant une dialectique de la miniature et de l'immensité, puis du dedans et du dehors, qui s'achève par une méditation des images de la plénitude heureuse, condensant les enjeux anthropologiques, métaphysiques et éthiques de cette oeuvre sans précédent.
John Cowper Powys se défie de l'affliction autant que de la sérénité. Le philosophe avance, en funambule, sur un fil tendu au-dessus du gouffre de la solitude. Dans une approche présentée comme « libre, sceptique et indépendante », il se propose de « retourner aux sensations fondamentales de la conscience planétaire ». Pour ce faire, en grand érudit, il invoque les présocratiques, Rousseau, le stoïcisme, et renoue avec les philosophies orientales, deux décennies avant la Beat Generation.
Mais l'auteur se fait surtout intraitable critique. Son désir de « rappeler la philosophie », comme sa dénonciation de l'impuissance des grands systèmes philosophiques, résonnent avec force. La recherche de la solitude et le mépris du destin font dès lors office de vaccin contre l'amertume de l'existence.
John Cowper Powys est né en Angleterre en 1872 dans une famille de onze enfants. Il oriente ses premiers écrits vers la recherche poétique, puis officie de nombreuses années comme conférencier aux États-Unis. Notamment célébré pour ses romans, il est aussi l'auteur d'une riche oeuvre philosophique. Plusieurs fois nommé pour le prix Nobel de littérature, il fut admiré par des personnalités aussi diverses que Glenn Gould ou Henry Miller.
"Une grande partie de la vie s'écoule à mal faire, la plus grande à ne rien faire, la vie tout entière à faire autre chose. Quel homme me citeras-tu qui mette un prix au temps, qui estime la valeur du jour, qui comprenne qu'il meurt chaque jour? Mon cher Lucilius, embrasse toutes les heures." (Lettre 1)
Vivre en accord avec le destin, se défaire du superflu, adopter une attitude digne face à la mort et garder, en toutes circonstances, la tranquillité de l'âme : telles sont les leçons que Sénèque enseigne à son disciple Lucilius au fil de cette correspondance pédagogique. Manuel pratique à l'usage de l'apprenti stoïcien, les Lettres à Lucilius (Ier siècle apr. J.-C.) nous exhortent de changer nos habitudes afin de nous changer nous-mêmes, et d'apprendre à mourir - pour essayer de vivre.
Être en vie, c'est avoir le temps. Pourtant, rien n'est plus courant que le sentiment de n'avoir pas le temps. Qu'est-ce, alors, que cet avoir que l'on n'a pas ? Pour le savoir, on montre comment le temps de l'individu est transformé par les quatre grandes valeurs du temps portées par la civilisation occidentale : le Destin (impératif biologique de la vie à la mort), le Progrès (impératif de l'avenir), l'Hypertemps (tyrannie du présent et du technocapitalisme) et le Délai (compte à rebours de la possible catastrophe écologique). Ces quatre formes temporelles se liguent le plus souvent contre nous pour nous empêcher de vivre. Jamais aucune civilisation n'a vécu l'antagonisme d'autant de conceptions du temps incompatibles, qu'il nous faut pourtant concilier. Avoir le temps se révèle donc comme le défi humain par excellence : celui de faire de cette quantité d'avoir une oeuvre de qualité.
Ce texte vibrant est un chant à la gloire de la wilderness, cette nature pas encore totalement dénaturée par les activités humaines. Les forêts profondes aux essences variées, les lacs miroitants, les ruisseaux murmurants et les cascades toniques, les montagnes imposantes participent, avec grâce et mystère, aux paysages américains traversés trop vite par une humanité plus préoccupée par ce que l'économie pourrait en retirer que par la beauté encore sauvage, inutile et gratuite, qu'ils offrent. John Muir, qui connait parfaitement ces lieux de solitude, nous les décrit avec précision et amour, inquiet de leur devenir, alors que retentissent les coups des haches des bûcherons...Comment les protéger d'interventions fatales ? En les sanctuarisant comme parcs naturels nationaux, ouverts néanmoins au tourisme ? Un article inédit en français de John Muir, présenté et commenté par Thierry Paquot
Une sélection des grands articles parus dans la presse internationale offrant un panorama exceptionnel des penseurs qui comptent et des enjeux qui montent.
- Un concept inédit en France inauguré en janvier 2020
avec les 20 penseurs pour 2020
- 21 points de vue innovants sur les grands enjeux contemporains
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RAN HALÉVI
Le trumpisme après Trump
HELEN LEWIS
Harry Potter et la cancel culture
EVA ILLOUZ
Black Lives Matter et #MeToo, ou la politique des corps vulnérables
MARYLIN MAESO
Hommage à Samuel Paty, professeur de doute et maître de vie
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JUDITH BUTLER
La politique du chagrin
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Apprendre à lutter en commun
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La vie des jeunes vaut-elle vraiment plus ?
PAUL SEBILLOTTE
Pour une lecture anticapitaliste des pandémies
ARJUN APPADURAI
Voici venu le temps de la révolte des élites
MARTHA NUSSBAUM
Une éthique de la colère
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La justice mondiale en mouvement
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La faillite du modèle libéral
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Comment atterrir ?
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Le capitalisme est-il raciste ?
NADIA YALA KISUKIDI
La joie africaine
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Nous pouvons donc ralentir
MAURIZIO FERRARIS
Save The Planet ou sauve qui peut ?
NICHOLAS BLOOM
Télétravail : une bombe à retardement inégalitaire
François Morel s'attaque à la philosophie et c'est un vrai délice ! Avec la complicité de Victorine de Oliveira pour les éclairages philosophiques et celle de Pascal Rabaté pour les dessins.
Deux approches sont proposées : l'une, humoristique et brillante, de François Morel, et l'autre, réflexive et pédagogique, de Victorine de Oliveira.
François Morel choisit des citations parmi les plus connues et les plus grandes. Il les décrypte avec son humour. Victorine de Oliveira éclaire chacun de ces textes par deux ou trois idées qui permettent d'apprendre quelque chose sur l'auteur, ou un concept de philosophie.
Le dessinateur Pascal Rabaté illustre superbement les citations corrigées par François Morel, avec humour et décalage.
Cet abécédaire paraît à l'occasion du lancement de la collection « À la lettre », dont chaque titre est construit comme un mini-dictionnaire rassemblant les notions essentielles d'un grand classique suivies de la définition qu'il en donne lui-même dans son oeuvre, le tout précédé d'une introduction étoffée qui remet l'oeuvre dans son contexte et sa cohérence. À la manière des « 100 mots... », mais sans la limitation du nombre et sous la forme d'une anthologie, « À la lettre » permet de réviser ses classiques « dans le texte », sans avoir à (re)lire toute l'oeuvre ou ses commentateurs, et de se constituer un répertoire de citations pour briller en société ou... dans ses dissertations. Avec Platon, place à « caverne », « dialectique », « idée », « imitation », « maïeutique », « réminiscence »... Sous cette forme, ce n'est pas un été que vous passerez avec Platon, mais toute l'année !
Pourquoi je rêve la nuit ? Qu'est-ce que l'amour ? Pourquoi on meurt ? Quelle est la différence entre l'animal et l'homme ? Comment est né le monde ?
Les enfants s'étonnent en permanence du monde qui les entoure et ont envie de tout comprendre. Ils posent des questions aux adultes au sujet de ce qu'ils vivent, de ce qu'ils voient, et il n'est pas toujours évident de leur répondre ! En cela, ce sont des apprentis philosophes qu'il est essentiel d'encourager et d'aiguiller dans leurs questionnements quotidiens. C'est de cette volonté qu'est né ce livre. À la fois théorique et pratique, sérieux et original, cet ouvrage a été imaginé pour vous amener à dialoguer avec vos enfants et réfléchir ensemble aux grandes questions de la vie. Sept thématiques vous invitent à entrer dans un univers philosophique et créatif, du rêve à l'amitié, en passant par la mort, l'univers, la tolérance, l'animal et la nature. Vous y serez guidé·e·s " pas à pas ". Au fil de la réflexion, vous pourrez lire des contes philosophiques aux enfants, commenter ensemble des citations de philosophes mais aussi créer des objets originaux et spécialement onçus comme des " miroirs " de la partie philosophique (attrape-rêve, animal totem, carnet du coeur...). Préparez-vous à de riches échanges d'intuitions, d'idées et de moments créatifs !
15 contes philosophiques
50 activités philo
7 activités créatives
2 activités philo-nature
Que se passerait-il si nous décidions d'apprendre à nous connaître à la manière des anciens Grecs ? Et si nous choisissions de prendre pour maîtres Pythagore et Parménide, Epictète et Pyrrhon, Épicure et Diogène ? À travers une chronique de six semaines, chacune suivant les préceptes d'une école philosophique différente, Ilaria Gaspari nous entraîne dans une expérience existentielle étonnante, parfois sérieuse, parfois désopilante, mais toujours pleine de sagesse. Nous découvrirons ainsi qu'en nous pliant aux règles du pythagorisme, nous pouvons corriger la paresse, tandis que les paradoxes de Zenon révèlent des contradictions étranges dans la manière dont nous sommes habitués à considérer le rythme de la vie. Et si être épicurien n'est pas aussi plaisant qu'il y paraît au premier abord, le cynisme peut au contraire procurer des joies inattendues. Un exercice de philosophie pratique qui nous enseigne à devenir maîtres du temps qui passe.