Outreau, affaire Alègre, RER D... Certains des emballements médiaticojudiciaires de ces dernières années ont été d'effroyables ratages. À chaque fois, le journalisme cède à une tentation qui le fait chuter. Pourquoi celui-ci en est-il arrivé à dénoncer sans vérifier, se posant en justicier alors qu'il n'était que puissant accusateur ? Comment s'est-il transformé en machine à fabriquer des bavures ? De tels fiascos laissent un sentiment fait d'incrédulité, d'incompréhension, et d'effroi. À l'exception de la commission parlementaire qui tenta de comprendre la catastrophe sans précédent d'Outreau, très peu a été entrepris ces dernières années pour penser de telles fautes, pour cerner leur même logique perverse à l'oeuvre, pour percer leurs mécanismes concrets. À Toulouse, par exemple, l'affaire Alègre a bouleversé la vie de quelques innocents livrés en pâture, puis la fureur dénonciatrice a laissé place au silence gêné. Or, même s'il est aujourd'hui permis de parler à son sujet de manipulation, peu d'occasions se sont présentées jusqu'à présent d'apprendre les tenants et les aboutissants de cette ténébreuse cabale. Ce livre vient combler ce vide. En analysant trois moments où la presse s'est substituée à la justice pour imposer son credo et son tempo,Antoine Perraud, qui ne se résigne pas à cette situation mais n'hésite pas à stigmatiser cette barbarie journalistique, décortique l'art et la manière de faire un malheur en toute impunité.
Edmund Husserl (1859-1938) a fondé une discipline nouvelle, la phénoménologie, où il développe une analyse descriptive des actes de la conscience intentionnelle (perception, imagination, souvenir, conscience d'¬autrui, etc.). Avec le premier livre des Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie phénoménologique (1913), Husserl définit la phénoménologie transcendantale comme " science des phénomènes ". Il expose la méthodologie de la pratique phénoménologique et conçoit un ambitieux programme de recherche : la description des actes de conscience doit permettre de révéler les structures essentielles de la subjectivité transcendantale. Ce faisant, Husserl ne crée pas seulement une nouvelle discipline philosophique. Il ouvre aussi la voie à une ambitieuse " refondation " des sciences empiriques et réaffirme la nécessité d¬'un certain rationalisme, tout à la fois théorique et éthique. Cet ouvrage explicite et interroge ce projet d¬'une " science des phénomènes ", en examinant un à un chacun des paragraphes des Idées directrices. Commentaire de cette oeuvre majeure, il constitue aussi une introduction à l¬'oeuvre d'¬Edmund Husserl et à la phénoménologie elle-même.
Historien de la vie judiciaire, il a étudié plus spécialement les grands procès criminels. On lui doit ainsi : « l'Affaire Peytel », « l'Affaire Ledru », « l'Affaire Lally-Tolendal », qui ont été adaptées à la Radio et à la Télévision. Reçu Docteur ès lettres à la Sorbonne (PARIS IV), il participe au Groupe d'Études Balzaciennes et à la rédaction de « l'Année Balzacienne ». Il a présidé l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon et été élu Correspondant de l'Institut en 1965.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.